Notre précédent billet présentait les différentes options possibles pour exploiter son logiciel de gestion hôtelière ou de restauration. Mais quel choix faire en fonction de son contexte ?
2ème partie : quelles justifications ?
Il n’y a pas de « meilleure solution » en général par exemple du « Saas à tout prix ». Il n’y aura qu’une solution bien adaptée à votre environnement ! Voici quelques clés de lecture.
Les solutions Saas ont été popularisées par des éditeurs comme SalesForce en mettant en avant une facilité d’utilisation pour les personnels mobiles comme les commerciaux. En tournée, ceux-ci peuvent se connecter au « logiciel comme un service » depuis leur hôtel par une simple liaison Internet, mettre à jour ce qui doit l’être et instantanément ces informations sont partagées avec tous les autres collaborateurs quel que soit le lieu d’où ils travaillent.
Ces avantages sont réels pour les directeurs d’établissement qui sont sur plusieurs lieux notamment parce que leur activité est saisonnière. Avec un logiciel de gestion hôtelière ou de restauration, il est possible de gérer ses réservations alors que l’hôtel qui est dans une station à la montagne est fermée et qu’on se trouve à l’autre bout du monde !
Un autre avantage est celui d’une plus grande facilité de connexion au PMS par les partenaires et fournisseurs : comptables, consultants spécialisés en Revenue management par exemple…
Ces solutions PMS fonctionnent toutes en utilisant un navigateur (Chrome ou Safari par exemple) qui a été conçu pour « naviguer », « parcourir » (to browse en anglais). S’agissant de consultation, l’outil fonctionne très bien. En revanche, les limites peuvent vite être atteintes lorsqu’il s’agit de calculs et d’interactivité. D’ailleurs, certaines opérations sont possibles sur un navigateur donné mais pas un autre (Chrome vs Safari par exemple). Cette limite est commune à toutes les solutions en Saas.
Les solutions « installées sur site » comme les solutions hybrides demandent une mise en œuvre, donc une réflexion préalable à la fois technique et fonctionnelle.
Il ne s’agit pas seulement de créer des comptes-utilisateurs (nom, mot de passe) comme en Saas mais de raisonner de façon plus globale en concevant un véritable système d’informations. Chaque poste aura une fonction particulière avec des accès réseau et équipements spécifiques (imprimantes…) particuliers, le tout étant pensé pour optimiser les performances.
La mise en œuvre des solutions Chr365 Business et Chr365 Entreprise s’accompagne toujours d’une démarche méthodologique de la part de l’équipe et est gérée comme un véritable projet pour garantir un déploiement réussi.
Les discours « c’est très simple, il n’y a rien à faire pour le déploiement » cachent souvent la médiocrité. Réfléchir et concevoir préalablement permet de gagner beaucoup de temps et d’argent.
Sur le plan écologique et donc économique, le Saas peut s’avérer une source de coût caché importante. Par exemple, prenons un établissement ayant deux postes : un à la réception de l’hôtel et l’autre au restaurant. Pour que l’un communique ses opérations à l’autre, il devra les envoyer à l’hébergeur (parfois situé à plusieurs centaines de kilomètres) qui les renverra sur l’autre poste (même trajet retour). Alors que les deux postes sont séparés de quelques mètres !
Le coût du numérique est une préoccupation croissante car il devient faramineux en énergie. L’ARCEP (1), autorité de régulation des telecoms et du numérique a publié le 27 juillet, un dossier intitulé « l’empreinte environnementale du numérique ». Depuis 2 ou 3 ans, plusieurs associations professionnelles (2) mettent en évidence ces coûts élevés et souvent injustifiés.
Cette préoccupation n’est sans doute pas actuellement la première des hôteliers-restaurateurs mais risque de le devenir : qui dit « coût » dit « payeur » et dans ce cas, le payeur sera l’hôtelier ou le restaurateur. Et si les coûts sont faramineux, ils ne vont pas rester longtemps cachés !
(2) https://www.hellocarbo.com/blog/calculer/impact-du-numerique-sur-l-environnement/