Publié hier sur le site de Radio France (1), la nouvelle interpelle, le montant de l’amende étant proche de ceux des pénalités de l’Union européenne.

Pour quelles raisons ?

Comme l’indique le chapeau de l’article précité, « La plateforme de réservation d’hôtel Booking a été sanctionnée d’une amende de 413 millions d’euros pour abus de position dominante en Espagne. Les hôtels espagnols se mobilisent désormais pour tenter d’obtenir des dommages et intérêts ».

Puisqu’environ 70% des réservations faites en Espagne passent par sa plateforme, la société Booking est accusée d’avoir « … profité de son hégémonie pour imposer à ses clients, les hôtels, des pratiques abusives, par exemple pour leur interdire de vendre leurs chambres moins chères sur leurs sites que sur celui de la plateforme ».

L’inquiétude est-elle justifiée en France ?

L’inquiétude est la même et de nombreux établissements français enregistrent plus de 70% de leurs réservations par Booking … souvent de clients qui ignoraient quelques jours avant l’existence de l’établissement. Ce qui est bien évidemment procure un avantage même en versant une commission de 15 à 20%.

Mais, avoir 70% de ses affaires qui dépend uniquement d’un canal voire d’un client (en l’occurrence Booking ou une autre OTA) est une situation potentiellement très dangereuse.

L’histoire est connue : elle a commencé il y a quelques décennies avec la grande distribution. Beaucoup de producteurs y ont vu une opportunité pour vendre leur produit jusqu’à comprendre que les tarifs et les conditions étaient fixés par les distributeurs. Au point que le législateur a dû intervenir afin d’éviter l’étranglement de ces producteurs.

Les grandes plateformes de e-commerce, Amazon en tête, agissent de la même façon : on rentre sur la Market place d’Amazon aux conditions d’Amazon.

Le vrai danger est sans doute que l’hégémonie des OTA conduisent la majeure des hôteliers et restaurateurs à se transformer en « sous-traitants » totalement encadrés par ces OTA.

Or, la spécificité de l’hôtellerie et de la restauration française est justement son originalité et sa « non-standardisation ». Danger dont prennent conscience progressivement les pouvoirs publics. La majeure partie des touristes ne viennent pas en France pour diner dans des restaurants de chaines ou dormir dans des chambres standardisées !

Comment réagir ?

Si la voie judiciaire a été empruntée et continue de l’être par les hôteliers et restaurateurs espagnols, il existe une autre façon de réagir.

Rappelons cette évidence : les OTA, Booking en tête, permettent de donner une visibilité mondiale à des établissements qui n’en auraient aucune.

La bonne réaction pour un hôtelier ou un restaurateur : faites votre marketing ! Sinon d’autres le feront à votre place et, de façon assez légitime, prendront vos clients qui deviendront les leurs. La nature a horreur du vide !

Chr365 développe de nouveaux outils, totalement intégrés à ses PMS, qui permettront aux hôteliers, restaurateurs et dirigeants d’établissements de tourisme de développer efficacement des programmes markéting pour développer leurs ventes et fidéliser leurs clients. Car l’enjeu est bien là : les OTA c’est bien la première fois. Ensuite, les clients sont ceux des hôteliers et des restaurateurs !

  1. https://www.francetvinfo.fr/monde/espagne/booking-controle-autour-de-70-du-marche-en-espagne-les-hotels-s-organisent-face-a-la-position-dominante-de-la-plateforme_6721389.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-